Kaufhaus Inferno
Ceux qui appuient sur le bouton « Entrer », abandonnent tout espoir.
Kaufhaus Inferno est basé sur La Divina Comedia, écrite par Dante en 1314. Il se compose d’une bande dessinée (dans De Morgen), d’un site web interactif, d’un spectacle en direct, d’un livre et d’une exposition.
Pendant la performance, Virgile (Gène Bervoets) nous emmène avec Dante (personnifié par un Power PC G3) dans un voyage hallucinant à travers la réalité virtuelle d’un centre commercial. Un fast-food, une discothèque, un club de fitness rempli de corps musclés… ce paradis enchanté de la consommation se révèle être un univers infernal soigneusement conçu pour séduire et tromper ses visiteurs. Kaufhaus diagnostique une société en phase terminale, sans purge finale.
Le public est invité à prendre place dans une « grotte », entourée d’écrans de projection, afin de s’immerger dans l’univers dément de Kaufhaus. Le mélange de textes, de projections et de sons crée une expérience impressionnante et parfois même dérangeante qui nous confronte à notre propre rôle de consommateur passif. L’abondance de stimuli nous oblige à faire des choix pour « acheter » notre propre spectacle.
Kaufhaus Inferno est le résultat d’un pacte entre Eric Joris et l’auteur Paul Mennes. Les deux artistes se sont inspirés de La Divina Comedia. C’est surtout la partie Inferno qui a fait appel à l’imagination : les cercles concentriques de l’enfer de Dante ressemblent à la structure des jeux vidéo : tous deux se composent de différents niveaux où l’on rencontre divers adversaires et gardiens. L’adaptation de Mennes est assez radicale :La descente de Dante au milieu de la terre est traduite en un voyage contemporain à travers une société de consommation hautement technologique dans laquelle l’enfer prend la forme d’un centre commercial avec différents étages.





















